pour votre isolation de combles
À quoi ressemble l'isolant mince ?
L'isolant mince est comme son nom l'indique de très faible épaisseur (de quelques millimètres à un maximum de 3 centimètres).
Il est défini en plusieurs sous-catégories comme les PMR (produits minces réfléchissants), IMR (isolants minces réfléchissants) ou encore MLI pour multicouches. Car c'est ainsi qu'il est fabriqué : plusieurs couches d'isolants qui sont ensuite assemblés par différents procédés avant d'être entourés par deux fines feuilles d'aluminium, qui donne au produit son aspect "conquête spatiale".
L'isolant ainsi obtenu se présentera sous forme de rouleaux.
Pourquoi est-il décrié ?
Un avis de l'ADEME implacable
D'abord, parce que l'ADEME (agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) a rendu un rapport en 2012 qui souligne :
"des performances généralement inférieures aux niveaux réglementaires exigés en thermique d'hiver".
Cette même agence conseille "d'utiliser les isolants minces en complément" d'isolation thermique et après "une pose effectuée par des professionnels".
L'isolant mince ne répond donc pas aux exigences thermiques pour les constructions neuves. Un avis qui n'est cependant pas partagé par l'organisme britannique BM TRADA Certification.
Des études défavorables
Les différentes études sur ses produits rendent le même constat sur les performances d'isolation. Les PMR ou IMR sont seulement efficaces dans l'un des trois modes de transfert thermique. L'isolant mince est efficace face à la radiation (émission ou propagation d'énergie via une onde), il l'est beaucoup moins face à la convection (échange de chaleur entre une surface et un fluide mobile) et pas du tout dans le domaine de la conduction (différence de température entre deux zones), très loin des isolants traditionnels et de n'importe quelle laine.
Autre facteur qui peut s'avérer déterminant au moment du choix :
L'isolant mince appliqué seul n'ouvre pas aux aides financières à la rénovation énergétique de l’État pour l'isolation et se voit donc priver du crédit d'impôt.
En outre, ce mode d'isolation comporte des risques concernant la condensation et l'humidification puisqu'il est étanche à la vapeur d'eau.
A-t-il des avantages ?
La force de sa minceur
Oui. Dans le cas d'une rénovation, associée à une laine, il offre un excellent complément d'isolation d'intérieur lorsqu'il s'agit d'aller nicher un isolant dans les combles, sous la toiture. Il propose un gain de place indéniable, voire considérable.
Sa légèreté et sa maniabilité, sa découpe au cutter, en font un produit relativement facile à installer, mais il sera efficace à la condition d'une pose soignée et du respect des consignes fournisseurs.
Bon complément sous toiture
Ses capacités réflectrices et son étanchéité à l'eau et la vapeur (à condition sine qua non de lame d'air ventilée) en font un mode d'isolation très complémentaire sous les combles et la toiture. Il renvoie la chaleur dans la maison l'hiver, à l'extérieur l'été.
Enfin, son prix est relativement abordable.
En conclusion
L'isolant mince ne peut être qu'un produit d'isolation complémentaire, surtout pour une isolation sous toiture et associé à une laine, minérale ou végétale. Si la pose peut paraître aisée, elle demande des repères drastiques qui sont à mettre dans les mains de professionnels du métier.
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